À cœur ouvert

Ces derniers temps je suis passée par plusieurs phases de doute et de questionnements. C’est pourquoi aujourd’hui j’ai envie de vous parler à cœur ouvert, de vous dire combien parfois il est difficile de travailler seule et de se motiver soi-même chaque jour.

Il y a quelques mois, je faisais l’acquisition d’une nouvelle machine à coudre, un modèle plus perfectionné pour être sûre de vous proposer des vêtements de qualité. Je m’étais donc rendue à Paris, à l’atelier Pfaff, une marque qui me faisait de l’œil depuis longtemps puisqu’elle propose des modèles professionnels et de qualité sur la durée.

Le gros avantage est que l’atelier se trouve près de mon domicile, idéal en cas de souci avec la future machine à coudre.

Quelques économies plus tard, je pouvais enfin accueillir la nouvelle arrivante à mon atelier (pour lire l’article sur mon atelier : clic). Jusqu’ici tout allait pour le mieux, j’apprivoisais la machine à coudre petit à petit, m’habituant à toutes ses fonctionnalités.

Espace de travail fleuri et Mme Pfaff.

Mais au fur et à mesure de mes travaux, un problème récurrent est apparu. Les tissus que je travaillais s’abîmaient sans arrêt au passage à la machine à coudre, le tissu tirait et rendait les coutures inesthétiques. Je me suis naturellement dis que c’était dû au fait que je ne connaissais pas bien la machine à coudre et ne la maîtrisais pas encore parfaitement. Mais j’avais l’assurance de la part des vendeurs que ce type de problème n’arriverait pas avec un modèle aussi perfectionné. J’ai donc pris la route en direction de l’atelier Pfaff afin de trouver une solution.

Arrivée sur place, quelle ne fût pas ma surprise de découvrir, affiché sur la porte, un avis juridique annonçant la fermeture définitive de l’atelier… J’ai dû rester de longues minutes devant la porte, ne sachant plus quoi penser, essayant de les joindre par téléphone sans succès. J’avais justement choisi cette enseigne car ils avaient une boutique à proximité et maintenant je me retrouvais sans aucun appui.

Un falafel de consolation et moultes réflexions plus tard, je rentrais chez moi avec un nouveau plan en tête.

Après le falafel, une tasse de thé à l’atelier.

Je suis quelqu’un de nature assez têtue et un peu trop perfectionniste sur les bords, je ne supporte pas que ce ne soit pas comme je l’avais prévu. Ainsi, une nouvelle idée venait de germer dans mon esprit. Une idée qui trottait depuis un moment déjà mais qui ne me semblait pas être la solution idéale.

C’était celle de trouver un atelier de confection pour faire coudre mes créations et être sûre qu’elles soient parfaitement cousues. Il s’agissait donc de revoir tous mes plans, prévoir aussi un nouveau budget et laisser tomber l’idée de faire chaque modèle de mes mains.

Mais ce qui me tient réellement à cœur c’est justement de faire chaque pièce de mes mains, dans mon atelier, de partager ma passion à travers la création de chacune des pièces. J’ai toujours cette crainte que le travail que je produis ne donnera pas les résultats escomptés, que ce que j’imagine ne sera pas comme je l’ai prévu.

Et c’est le cas, c’est totalement le cas. Ce n’est jamais comme on le prévoit, tout peut changer et ce n’est pas une mauvaise chose. Au contraire, ça m’a permis de relativiser un grand nombre de fois et de devenir plus optimiste.

Ce qui fait la beauté de ce genre de projet c’est justement l’imprévu, apprendre à s’adapter à toutes les situations. C’était difficile au début mais aujourd’hui j’ai enfin compris que ce ne sera pas toujours comme je l’ai imaginé au départ.

Comment apprécier l’effort sans que cela ne passe par la difficulté ? J’ai des plans certes, mais les plans changent et évoluent.

Peut-être qu’un jour je passerai par un atelier de confection, mais pas tout de suite et pas pour ma première collection. Est ce que ça va être facile ? Oh non, loin de là.
Justement ce n’est pas tous les jours facile, je ne vous le cache pas. Il y a des jours ou j’ai envie de tout envoyer valser, des jours où je me dis que c’est trop compliqué. Où je me pose un milliard de questions et me demande si ça vaut vraiment la peine de travailler autant.

Mais oui, ça en vaut la peine, j’aime tellement ce que je fais que si j’arrêtais je serais bien trop triste. Ça vaut l’acharnement que je me donne et quand je vois vos retours et les messages que vous m’envoyez, ça ne fait que le confirmer. Quand certaines me disent que j’ai réussi à les re-motiver dans leurs projets personnels, que j’ai pu les inspirer d’une quelconque manière, alors oui, ça en vaut la peine !

Le fait de vous avoir encouragé(e)s m’encourage d’autant plus, sachez-le.

Concernant ma machine à coudre j’ai fini par résoudre le problème, j’ai trouvé un service après-vente en ligne qui a su me conseiller au mieux. J’ai appris aussi de nouvelles méthodes de couture, quelques astuces et comment bien choisir ses tissus pour ne plus rencontrer ce type de problème. Mais ça je vous en parlerai dans un prochain article !

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En attendant, vous pouvez retrouver sur ma page instagram une vidéo qui vous révèle le premier modèle qui fera parti de la collection. Je vous en dis bientôt un peu plus sur l’avancée de cette dernière, d’ailleurs un article spécial est en cours… Restez branchés !